Vous me direz que le propre de l’homme a toujours été de faire du mal à ses semblables. C’est sa raison de vivre, sa façon de s’assurer sa propre survie. Vous me direz que des guerres, il y en a toujours eu, et qu’il y en aura encore. Vous essaierez de me convaincre que tout cela est normal. Mais je vous préviens : vous ne pourrez pas.

J’observe le monde et je m’inquiète. Pas un endroit où la noirceur de l’homme n’a pas éteint un soleil. Pas une ville où des mères n’ont pas pleuré un enfant parti par la seule volonté d’une main haineuse ou d’un cerveau détraqué. Je suis perdu, je n’y comprends rien. Guerres civiles, armes chimiques, terreurs, violence. Haines raciales, suprémacistes blancs. Que de mauvaises nouvelles partout.

Je me rappelle encore le concert d’Ariana Grande où d’innocents petits visages se sont figés pour toujours. Que quelqu’un m’explique pourquoi un enfant doit-il mourir à cause d’une religion qu’il ne connait pas, à cause d’un dieu qu’il n’a pas appris à aimer ? Pourquoi un sourire doit-il disparaître à cause d’un espoir incertain de paradis ? Je n’ai que des questions orphelines de réponses. 

Pendant ce temps-là, certains s’amusent encore à jouer aux puissants. Tout ce qui importe à leurs yeux ne dépasse pas le cadre de leur propre personne. Du canard amoureux des 140 caractères, au chauve dictateur que personne ne contredit, il ne s’agit que de prouver à eux-mêmes qu’ils peuvent diriger ce monde. Les grands de la planète ont tout fait pour la détruire, et maintenant ils ne font pas assez pour recoller les morceaux. Ou plutôt ils en font trop, dans des domaines qui ne comptent pas plus que la vie. Programme spatial à coup de milliard, pendant que des êtres humains meurent encore de faim. Programmes d’armement pour creuser encore plus de tombes. Inciter plus de haine. Fabriquer plus d’illuminés à la chaîne.

Mes pensées sont pour ceux qui ont perdu quelqu’un dans l’ignoble guerre de la foi. Pour le Yémen. Le Mali. Le Niger. Mossoul. Pour la Syrie. Barcelone. Pour Londres et pour Paris. Et aussi pour Haïti où nous faisons semblant de vivre en attendant la fin. Pour Haïti, ce pays où nous négligeons la valeur d’une vie. Pour tous ceux enfin qui crèvent de misère par insouciance de ceux qui devraient les protéger.

J’espère de tout cœur que la prochaine éclipse solaire sera magique, afin qu’au retour de la lumière le monde soit meilleur. J’espère donc j’écris.

 

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